
Evolution confirmée vers "l'intégration du stack".
Charles Phillips -démissionnaire- le disait déjà à l'envi : Oracle vise l'intégration du stack, c'est à dire le "packaging" de ce qui autrefois se vendait et se gérait séparément : serveur+système d'exploitation+SGBD Oracle + applications.
Lors de l'arrivée de M.Hurd chez Oracle accueilli par Larry Ellison, cette tendance est confirmée dans les communiqués.
On assiste de fait à une fermeture des systèmes ouverts...et à l'apparition d'appliances Oracle.
Lors de l'arrivée de M.Hurd chez Oracle accueilli par Larry Ellison, cette tendance est confirmée dans les communiqués.
On assiste de fait à une fermeture des systèmes ouverts...et à l'apparition d'appliances Oracle.
Désintérêt pour SPARC à vérifier.
Le faible intérêt pour SPARC est clair jusqu'à présent : les annonces déjà faites sont en monde Intel x-86 (là où Sun d'ailleurs offrait de l'AMD Hypertransport...) et les road-maps concernant SPARC sont très maigres : quelques évolutions de fréquence de processeur, un peu plus de compacité pour la famille T2, que des évolutions marginales, rien de bien convaincant.
Les annonces faites à OpenWorld par Oracle sont dans la ligne de la road-map déjà présentée en fin 2009 : une évolution du T2, le T3 pour l'entrée de gamme et la moyenne gamme et une petite évolution de la série M pour les mois à venir. Quelques transparents flous pour l'au-delà.
Il faut dire que Sun se trouve avec deux lignées à gérer en parallèle...et qu'une fusion dans disons cinq ans ferait du sens...mais nous n'y sommes pas !
Le problème est que pour faire sérieusement évoluer SPARC -comme IBM l'a fait avec son POWER- il faut investir des centaines de millions de dollars et que le retard déjà pris sera très difficile à rattraper.
IBM cite des chiffres très importants (plus d'un milliard de dollars pour sa série z, presque autant pour son Power 7) et surtout une cadence suivie de développement. Sun-Oracle est très loin du compte et manque cruellement d'ingénierie visionnaire sur les processeurs. Hurd apportera-t-il cette vision ? Il est permis d'en douter. Ira-t-il chez Intel pour acquérir de l'Itanium ? pas sûr du tout car Solaris doit pouvoir tourner dessus !
Pour IBM ces chiffres font quelques pourcents de son Chiffre d'Affaires qui est tout de même plusieurs fois celui d'Oracle-Sun...
Les annonces faites à OpenWorld par Oracle sont dans la ligne de la road-map déjà présentée en fin 2009 : une évolution du T2, le T3 pour l'entrée de gamme et la moyenne gamme et une petite évolution de la série M pour les mois à venir. Quelques transparents flous pour l'au-delà.
Il faut dire que Sun se trouve avec deux lignées à gérer en parallèle...et qu'une fusion dans disons cinq ans ferait du sens...mais nous n'y sommes pas !
Le problème est que pour faire sérieusement évoluer SPARC -comme IBM l'a fait avec son POWER- il faut investir des centaines de millions de dollars et que le retard déjà pris sera très difficile à rattraper.
IBM cite des chiffres très importants (plus d'un milliard de dollars pour sa série z, presque autant pour son Power 7) et surtout une cadence suivie de développement. Sun-Oracle est très loin du compte et manque cruellement d'ingénierie visionnaire sur les processeurs. Hurd apportera-t-il cette vision ? Il est permis d'en douter. Ira-t-il chez Intel pour acquérir de l'Itanium ? pas sûr du tout car Solaris doit pouvoir tourner dessus !
Pour IBM ces chiffres font quelques pourcents de son Chiffre d'Affaires qui est tout de même plusieurs fois celui d'Oracle-Sun...
Verra-t-on le Hurd d'HP ou le Hurd de NCR ?
La question mérite en effet d'être posée et la réponse est -sera- intéressante.
Dans le haut de gamme HP a ses propres développements en partenariat étroit avec Intel (pour l'Itanium). Même si ce n'est pas une stratégie de maîtrise totale à la IBM, c'est déjà une demi-maîtrise à fort bon compte sur un processeur de conception récente (Itanium voit grand).
Hurd chez HP a vécu la symbiose avec Intel, pourra-t-il introduire cette approche chez Oracle-Sun ? Rien n'est moins sûr. Ou alors elle se cantonnera au monde x-86 qui est beaucoup moins ambitieux (et qu'Oracle présentait récemment comme "approprié au non-critique").
Si Hurd fait du NCR, il reviendra aux machines dédiées (dédiées dataware house, dédiées BI, type teraData) et cela pourrait fort bien s'accorder avec le discours actuel d'Oracle avec son Exadata (un Exa = 1000 Tera...)
Dans le haut de gamme HP a ses propres développements en partenariat étroit avec Intel (pour l'Itanium). Même si ce n'est pas une stratégie de maîtrise totale à la IBM, c'est déjà une demi-maîtrise à fort bon compte sur un processeur de conception récente (Itanium voit grand).
Hurd chez HP a vécu la symbiose avec Intel, pourra-t-il introduire cette approche chez Oracle-Sun ? Rien n'est moins sûr. Ou alors elle se cantonnera au monde x-86 qui est beaucoup moins ambitieux (et qu'Oracle présentait récemment comme "approprié au non-critique").
Si Hurd fait du NCR, il reviendra aux machines dédiées (dédiées dataware house, dédiées BI, type teraData) et cela pourrait fort bien s'accorder avec le discours actuel d'Oracle avec son Exadata (un Exa = 1000 Tera...)
En voulant mimer IBM, Oracle risque de faire du NCR et de dépendre de Fujitsu.
Pour Oracle, avec ou sans Hurd, les fronts d'investissement à mener en parallèle sont très (trop ?) nombreux :
La culture Oracle favorise le SGBD et le logiciel elle est fort peu sensible aux performances du matériel. Pire, la tendance est de penser que l'on peut pallier l'insuffisance du matériel avec un bon middleware, ce qui sur certains points n'est évidemment pas faux...
L'utilisateur actuel de matériels Sun haut de gamme (série M) doit garder ces éléments à l'esprit pour actualiser sa stratégie. Il doit aussi regarder ce que Fujitsu accepte de faire pour prolonger le processeurs SPARC 64 M. Fujitsu est en effet co-investisseur avec Sun sur cette plateforme qu'il commercialise.
Mais il est plus tentant et naturel pour Oracle d'investir dans des systèmes applicatifs fermés à base de processeurs x-86...cela suffira-t-il à la base installée ? Rien n'est moins sûr...
- investir pour faire évoluer -réellement- les processeurs
- investir pour l'évolution -réelle et très sérieuse- du SGBD
- investir pour faire évoluer Solaris et gagner de l'argent avec
- investir pour les évolutions des logiciels applicatifs
- acheter une société de service (à la EDS)
La culture Oracle favorise le SGBD et le logiciel elle est fort peu sensible aux performances du matériel. Pire, la tendance est de penser que l'on peut pallier l'insuffisance du matériel avec un bon middleware, ce qui sur certains points n'est évidemment pas faux...
L'utilisateur actuel de matériels Sun haut de gamme (série M) doit garder ces éléments à l'esprit pour actualiser sa stratégie. Il doit aussi regarder ce que Fujitsu accepte de faire pour prolonger le processeurs SPARC 64 M. Fujitsu est en effet co-investisseur avec Sun sur cette plateforme qu'il commercialise.
Mais il est plus tentant et naturel pour Oracle d'investir dans des systèmes applicatifs fermés à base de processeurs x-86...cela suffira-t-il à la base installée ? Rien n'est moins sûr...